Des plans de villes portuaires
De nombreux plans de villes japonaises sont publiés durant la période d'Edo. Les plus anciens qui soient conservés datent du milieu du XVIIe siècle. Ils se multiplient au XVIIIe siècle à destination de la classe moyenne japonaise. Leur intérêt réside moins dans l’exactitude de la représentation topographique que dans les précieuses informations fonctionnelles qu’ils fournissent sur l’organisation de l'espace urbain. Au citoyen ordinaire, ils indiquent l'emplacement des sanctuaires, des temples et des sites historiques ou pittoresques. Les plus fréquemment imprimés concernent en premier lieu Edo, Kyōto, Ōsaka et Nagasaki.
Les plans japonais conservés à la Bibliothèque de la Sorbonne datent pour la plupart de la deuxième partie du XIXe siècle. Ils témoignent de l'évolution de certaines villes stratégiques dans cette période cruciale de réouverture de l'archipel sur le monde extérieur. À cette date, les ports de Shimoda, Yokohama et d'Hakodate, ouverts au commerce international à la suite de la Convention de Kanagawa (1854) et du traité d'amitié et de commerce (1858) rejoignent la liste des villes cartographiées.