MS 26
Cote : Paris, Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne, MS 26
Notice CALAMES : http://www.calames.abes.fr/pub/ms/UNIA10026
Numérisation NuBIS : https://nubis.univ-paris1.fr/ark:/15733/mn83
Auteur(s) et Titre(s) : Augustinus Hipponensis, Enarrationes in Psalmos CI-CXLVIII
Date : 1151-1200 (seconde moitié du XIIe s.)
Origine : France centrale (Sens ?)
Langue : lat.
Description physique
Support : parchemin.
Nombre de ff. : 225 ff., précédés de trois gardes en papier moderne et suivis d’une garde en parchemin (folioté 226) et trois gardes en papier moderne. Foliotation moderne au crayon dans la marge sup. ext. (1-225 avec omission des numéros 40 et 214, et ajout des numéros 164bis et 222bis).
Dimensions (et justif.) : 485 × 340 mm (360 × 220 mm).
Réglure : Réglure à la mine de plomb effacée (Muzerelle 1-1-11/0/2-2/J) ; 44 lignes sur deux colonnes, au-dessus de la première ligne. Rares exceptions dans le schéma de réglure : 1-1-11/0/2-101/J (fol. 152r) ou 1-1-11/0/2-1/J (fol. 69r). Piqûres visibles dans les marges en correspondance des lignes de justification et des rectrices.
Codicologie : manuscrit unitaire de 29 cahiers respectant la règle de Gregory et s’ouvrant sur le côté poil, tous quaternions sauf le dernier dont il reste l’unique fol. 225. Signature en fin des cahiers, en chiffres romains à l’encre noire (I-XXVIII).
Écriture : minuscule caroline de transition, d’une seule main.
Décoration : la décoration très riche du ms. cherche à rendre visible la hiérarchie textuelle grâce à une structure précise. On observe deux critères de construction de la décoration :
- Lorsqu’une enluminure est prévue pour l’incipit du psaume, le sermon est introduit par une rubrique correspondant au titulus, suivi d’une miniature à la plume correspondant au début du sermon ; ensuite, dans le texte, le nombre du psaume est rubriqué et suivi d’une miniature au pinceau correspondant à l’incipit du psaume. On peut voir cette structure dans le Ps. 105 : Alleluia (rubriqué, f. 34rb) ; [P]salmus (Sermo 1,1, miniature à la plume f. 34rb) ; Psalmus centesimus quintus (rubriqué, f. 34va) ; [C]onfitemini (Ps. 105,1, miniature au pinceau, f. 34va).
- En revanche, lorsque le début du psaume n’a pas besoin d’être mis en avant, le sermon est introduit par le nombre du psaume rubriqué, suivi d’une seule miniature au pinceau correspondant à l’incipit du sermon. C’est le cas, par ex., du Ps. 129 : Canticum graduum psalmus centesimus nonus (rubriqué, f. 134 rb) ; [Q]uoniam (Sermo 1,1 miniature au pinceau f. 134rb).
Lorsque le commentaire sur le psaume est composé de plusieurs sermons, le critère de composition demeure le même : une miniature à la plume au début du sermon, si la miniature au pinceau est présente au début du psaume ; une miniature au pinceau, si la décoration prévue est uniquement celle correspondant à l’incipit du sermon. C’est le cas du Ps. 103 : Psalmus ipsi David (rubriqué, f. 13vb) ; [D]ie (Sermo 1,1, miniature à la plume, f. 13vb) ; [B]enedic (Ps. 103,1, miniature au pinceau, f. 14ra) ; Incipit sermo secundus (rubriqué, f. 18vb) ; [S]cio (Sermo 2,1, miniature à la plume, f. 18vb) ; [B]enedic (Ps. CIII, 1, miniature à la plume, f. 19ra) ; Incipit sermo tertius (rubriqué, f. 20va) ; [R]eliquarum (Sermo 3,1, miniature au pinceau, f. 20va) ; Explicit sermo III Incipit IIII de eodem psalmo (rubriqué, f. 26va) ; [M]eminit (Sermo 4,1, miniature au pinceau, f. 26va).
Ce critère de décoration est respecté pour la plus grande partie du manuscrit, quoique la hiérarchie soit parfois invertie, et la miniature au pinceau alors réalisée pour l’incipit du sermon et celle à la plume pour le psaume (par ex. aux ff. 113r-114r pour le Ps. 123). Les irrégularités apparaissent surtout dans le commentaire du Ps. 118, qui se compose de 32 sermons : la hiérarchie de leur décoration est souvent bouleversée, et nombreuses sont les initiales à la plume au début des sermons, sans qu’une miniature au pinceau soit ensuite prévue, par ex. [H]os (Sermo 16,1, f. 79ra) ; [H]omo (Sermo 21,1, f. 84rb) ; [Q]uerimus (Sermo 25,1, f.88 va) ; et dans un cas la décoration au pinceau correspond au titulus ([S]ermo octavus, f. 69rb).
Enfin, on relève une erreur dans le titulus du Ps. 107 (In finem psalmi David centesimus octavus, f. 42vb), ainsi que des espaces réservés pour des tituli non exécutés (par ex. f. 47va pour le Ps. 109), et de rares indications, encore lisibles, données par le copiste au rubricateur (ff. 105v, 109v, 127r, 141r).
Enluminure au pinceau. 71 initiales décorées à motifs végétaux (un élément zoomorphe au f. 105va, Ps. 121) sur fond d’or, souvent avec prolongements des traits inférieurs ou supérieurs des lettres. Une initiale enluminée non finalisée ([N]isi, Ps. 126,1, f. 124ra).
- 20 initiales décorées de dimensions importantes (environ 10 lignes) : f. 1va: [D]omine (Ps. 101,2); f. 7va: [I]n (Sermo 102,1); f. 42vb: [P]salmum (Ps. 107, Sermo 1,1); f. 48rb: [D]ixit (Ps. 109,2); f. 56rb: [L]egimus (Ps. 113, Sermo 1, 1); f. 61vb: [L]audate (Ps. 116.1); f.65rb: [P]ropter (Ps. 118, Sermo 3,1); f. 66vb: [H]os (Ps. 118, Sermo 5,1); f. 70v: [P]salmi (Ps. 118, Sermo 9,1); f. 72vb: [L]egem (Ps. 118, 33); f. 79vb: [H]ii versus (Ps. 118, Sermo 17,1); f. 99ra: [A]d te (Ps. 119,1); f. 116va: [P]salmus (Ps. 124, Sermo 1,1); f. 137ra: [I]n (Ps. 130, Sermo 1,1); f. 141rb: [M]emento (Ps. 131,1); f. 146rb : [P]salmus (Ps. 132, Sermo 1,1); f. 194ra: [B]enedictus (Ps. 143,1); f. 203rb: [L]auda (Ps. 145,1); f. 208rb: [L]audate (Ps. 146,1); f. 223ra: [L]audate (Ps. 148,1).
- 29 initiales décorées de dimensions moyennes (6-7 lignes) : f. 1ra: [E]cce (Ps. 101, Sermo 1,1); f. 7vb: [B]enedic (Ps. 102,1); f. 20va: [R]eliquarum (Ps. 103, Sermo 3,1); f. 26va: [M]eminit (Ps. 103, Sermo 4,1); f. 34va: [C]onfitemini (Ps. 105,1); f. 59va: [D]ilexi (Ps. 114,1); f. 64ra: [B]eati (Ps. 118,1); f. 69rb: [S]ermo octavus (Ps. 118, Sermo 8, titulus); f. 92vb: [D]ixerat (Ps. 118, Sermo 28,1); f. 96vb: [V]ocem (Ps. 118, Sermo 32,1); f. 105va: [S]icut (Ps. 121, Sermo 1,1); f. 119va: [S]icuti (Ps. 125, Sermo 1,1); f. 124ra: [N]isi (Ps. 126,1); f. 127rb: [S]icut (Ps. 127, Sermo 1,1); f. 131vb: [S]epe (Ps. 128,1); f. 134rb: [Q]uoniam (Ps. 129, Sermo 1,1); f. 137va: [D]omine (Ps. 130,1) (Sermo I,1); f. 146rb: [E]cce (Ps. 133,1);f. 150ra: [V]alde (Ps. 134, Sermo 1,1); f. 156vb: [C]onfitemini (Ps. 135,1); f. 159ra: [S]uper (Ps. 136,1); f. 164rb: [C]onfitebor (Ps. 137,1); f. 167va: D]omine (Ps. 138,1); f. 175ra: [E]ripe (Ps. 139,1); f. 179vb: [D]omine (Ps. 140,1); f. 185vb: [V]oce (Ps. 141,1); f. 190va: [D]omine (Ps. 142,1); f. 198ra: [E]xaltabo (Ps. 144,1); f. 216rb: [C]ollauda (Ps. 147,1).
- 22 initiales décorées de dimensions petites (inférieures à 5 lignes) : f. 14ra: [B]enedic (Ps. 103,1); f. 19ra: [B]enedic (Ps. 103,1); f. 30rb: [C]onfitemini (Ps. 104,1); f. 38vb: [C]onfitemini (Ps. 106,1); f. 43va: [D]eus (Ps. 108,2); f. 53ra: [C]onfitebor (Ps. 110,1); f. 54rb: [B]eatus (Ps. 111,1); f. 55ra: [N]ostis (Ps. 112, Sermo 1,1); f. 61ra: [C]redidi (Ps. 115,1); f. 62rb: [C]onfitemini (Ps. 117,1); f. 64vb: [S]criptum (Ps. 118, Sermo 2,1); f. 68va: [S]i huius (Ps. 118, Sermo 7,1); f. 74ra: [S]equitur (Ps. 118, Sermo 12,1); f. 76va: [S]uperiores (Ps. 118, Sermo 14,1); f. 77rb: [C]onsideremus (Ps. 118, Sermo 15,1); f. 83rb: [A]diuvante (Ps. 118, Sermo 20,1); f. 85ra: [S]epe (Ps. 118, Sermo 22,1); f. 87vb: [P]salmi (Ps. 118, Sermo 24,1); f. 95ra: [N]emo (Ps. 118, Sermo 30,1); f. 101rb: [S]ecundus (Ps. 120, Sermo 1,1); f. 109vb: [A]scendentes (Ps. 122, Sermo 1,1); f. 113rb: [B]ene (Ps. 123, Sermo 1,1).
Enluminure à la plume. 49 initiales décorées à motifs végétaux, souvent avec prolongements des traits inférieurs ou supérieurs des lettres : 5 initiales de dimensions importantes (plus de 10 lignes) ; 19 initiales de dimensions moyennes (6-7 lignes) ; 25 initiales de petites dimensions (inférieures à 5 lignes). L’initiale à la plume au f. 97va ([B]revis) a été réalisée sur grattage d'une initiale erronnée.
Reliure : Reliure du xixe s. sur ais de carton couverts de papier brun foncé jaspé ; dos à 7 nerfs, en cuir noir avec étiquettes portant la cote actuelle du ms. et le titre en lettres dorées « Sermones in Psalmos ». Contre-gardes et gardes en papier moderne, sauf la première garde inférieure : foliotée « 226 », il s’agit d’une ancienne garde en papier. Elle porte des probationes calami de la fin du xiiie-début du xive siècle : lettres de l’alphabet, « Pater noster », « In omnem terram exivit sonus eorum et in fines orbis terre verba eorum » (Ps. XVIII, 5), « Misericordia Domini plena est terra » (Ps. XXXII, 5, deux fois) ; « hic secet hic urat anime ....sine fine furat cum furor iraque durat » ; dans la marge externe, une note en cursive du xive s. « Off(icial)is Senon(ensis) omnibus p(res)b(yte)ris Senon(ensibus) » (cf. Provenance e Particularités du ms.). Sur la contre-garde supérieure, étiquette portante la cote actuelle du ms. et l’annotation de récolement « Volume de 225 feuillets. 30 avril 1884 ».
Description (contenu)
Fol. 1ra-225vb : Augustinus Aurelius, Sermones in Psalmos CI-CXLVIII, 14 (incomplet).
f. 1r : inc. « Ecce unus pauper orat et non orat in silentio » (Sermo Ps.CI)
f. 225 vb : expl. "qui non potest humiliari: Exaltatum est nomen eius solius// (Sermo Ps. CXLVIII, 14, p.264, l. 3-4)
Édition : Augustinus, Enarrationes in Psalmos 101-109, éd. F. Gori et C. Pierantoni, Wien 2011 (CSEL 95/1) ; Enarrationes in Psalmos 110-118, éd. F. Gori et A. De Nicola, Wien 2015 (CSEL 95/2) ; Enarrationes in Psalmos 119-133, éd. F. Gori, Wien 2001 (CSEL 95/3) ; Enarrationes in Psalmos 134-140, éd. F. Gori et F. Recanatini, Wien 2002 (CSEL 95/4) ; Enarrationes in Psalmos 141-150, éd. F. Gori et I. Spaccia, Wien 2005 (CSEL 95/5).
Provenance : Collège Louis-le-Grand.
Dans la marge inf. du f. 1r, estampille du Collège Louis-le-Grand et anciennes cotes : « N. 106 », biffée et corrigée avec « 107 » et « 191.2.3 », puis « Ms. t. I, 28 » (cf. Catalogue général).
Une ancienne annotation du xive siècle (f. 226r), mentionnant « presbyteris Senonensibus », pourrait indiquer une provenance du diocèse de Sens, mais cf. Particularités du ms.
Bibliographie du ms. :
Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Université de Paris et Universités des départements, Paris 1918, p. 7.
Commentaire
De rares marques de lecture
Signes de nota aux ff. 14v, 22r, 29v, 30r, 65v. Un lecteur ajoute des annotations marginales : « Ser(mo) de Maria Magdalene (sic) » (f. 121rb, Ps. 125), et « S(ermo) de beato Steffano (sic) » (f. 148rb, Ps. 132).
Un témoin de la famille Z des Enarrationes in Psalmos d’Augustin
Le ms. 26 contient, de manière incomplète, les sermons concernant les psaumes 101-150 des Enarrationes in Psalmos (il s’arrête au Ps. 148) et, de ce fait, il constitue le troisième volume d’un ensemble, selon lequel l’œuvre augustinienne était transmise au Moyen Âge (1er volume Ps. 1-50, 2e vol. Ps. 51-100, 3e vol. Ps. 101-150). Le relevé des fautes textuelles permet de rapprocher le texte du ms. 26 de celui de deux manuscrits du xiie siècle, recensés par Franco Gori dans son édition critique de l’œuvre : Troyes, BM, 40, Ps. 50-150 (T) et Paris, BnF, latin 15293, Ps. 101-150 (P6). Ces deux témoins ont été copiés sur un modèle commun, identifié par le sigle z, et présentent un texte fortement corrompu et contaminé, qui ne peut pas être pris en compte pour la reconstitution du texte d’origine des Enarrationes, mais qui eut une large diffusion en France pendant tout le xiie siècle.
À titre d’exemple, on peut mentionner quelques variantes permettant de rapprocher le ms. 26 de la famille descendant de z :
- 101,2,4,20 domini] non solum nomen domini in hac Sion annuntiatur, sed et laus inquit eius in ierusalem add. e z Bn2(pc) Br1 P23 Y X ma [M26 f. 5ra] ;
- 103,2,10,13 noli….humilitates om. E z [M26 f. 20ra] ;
- 103,4,4,10 quia] qui adhuc in ista terra est morientium e z P23 Y [M26 f. 27rb] ;
- 104,1,1 psalmus] iste add. e z [M26 f. 30ra] ;
- 118,1,2,23 quamvis om. z [M26 f. 64rb] ;
- 122,2,1 unoquoque corde] corde uniuscuiusque z [M26 f. 110ra] ;
- 125,1,23-24 ubi si redemptor noster ille dicitur] ibi ubi si redemptor noster ille venisse dicitur z [M26 f. 119vb].
Établi sur l’analyse philologique, le lien entre le ms. 26 et les manuscrits T et P6 est confirmé par l’analyse de l’enluminure. En effet, la décoration du ms. 26 est une évolution plus raffinée (enluminure au pinceau enrichie de feuille d’or) de la décoration exécutée à la plume dans les deux manuscrits d’origine cistercienne, qui pourraient en être l’inspiration (T fut réalisé à Clairvaux, P6 probablement à Morimond). Ces éléments permettent d’attribuer le ms. 26 à un scriptorium de haut niveau de la France centrale, peut-être cistercien ou étroitement lié aux cisterciens.
Un commanditaire mal connu (Sens, Auxerre, ou Vézelay?)
Il est toutefois difficile de se prononcer sur l’identité du commanditaire. Les données réunies nous amènent à formuler deux hypothèses : la cathédrale de Sens et celle d’Auxerre. L’annotation au f. 148rb « S(ermo) de beato Steffano (sic) » (Ps. 132) est un indice fort de l’intérêt pour le saint protomartyr auquel les deux cathédrales, celle de Sens et celle d’Auxerre, sont dédiées. Néanmoins, l’annotation concernant les « presbyteris Senonensibus » au f. 226r (ancienne contre-garde), laisserait pencher pour le chapitre cathédral de Sens comme ancien possesseur du ms. : elle fut bâtie au milieu du xiie siècle. En revanche, l’annotation au f. 121rb « Ser(mo) de Maria Magdalene (sic) » (Ps. 125) laisserait penser au monastère de Vézelay (près d’Auxerre), où le corps de la sainte serait conservé, d’après la tradition locale.
Les Enarrationes in Psalmos d’Augustin : un chef-d’œuvre amplement diffusé dans le Moyen Âge latin
Depuis le début de la littérature chrétienne, les Psaumes ont été l’un des textes bibliques les plus commentés. Héritier d’une ample tradition exégétique sur les Psaumes, aussi bien grecque (d’abord Origène, puis Diodore de Tarse, Théodoret de Cyr et Grégoire de Nysse) que latine (Hilaire, Ambroise et Jérôme), Augustin a rédigé un commentaire original, en privilégiant une perspective allégorique-christologique qui propose des thèmes récurrents dans son œuvre : par ex., l’opposition entre la cité terrestre, Babylone, et la cité céleste, Jérusalem. Les Enarrationes in Psalmos se composent d’un recueil de sermons prononcés ou rédigés dans une période assez longue (392-après 415) : d’une part, il s’agit de notes prises par ses auditeurs ou de réécritures des sermons effectivement adressés aux fidèles : de l’autre, il s’agit d’écrits composés sous la dictée, certains rédigés exprès pour compléter le recueil, comme dans le cas des 32 sermons concernant le psaume 118. Les éléments qui ont rendu les Enarrationes in Psalmos un chef-d’œuvre de l’exégèse biblique occidentale sont assurément le style rhétorique, raffiné et captivant, et la lecture spirituelle du texte biblique : Augustin porte son attention, et celle du lecteur, de l’exégèse du Christ caput à l’ecclesia, pour ensuite se concentrer sur les membra de cette communauté, les fidèles. L’œuvre compte parmi les œuvres les plus diffusées au Moyen Âge et était présente dans tous les monastères ; elle a été le socle de toute l’exégèse des psaumes des siècles suivants et la source principale des commentateurs postérieurs, parmi lesquels Cassiodore occupe une place de choix
Bibliographie complémentaire :
Sancti Augustini Opera, Enarrationes in Psalmos, éd. F. Gori, 5 vol., Wien 2001-2015, CSEL XCV : pars 1 adiuvante C. Pierantoni ; pars 2 adiuvante A. De Nicola ; pars 4 adiuvante F. Recanatini ; pars 5 adiuvante G. Spaccia.
F. Gori, « Genere oratorio, tradizione manoscritta e critica testuale delle Enarrationes in Psalmos predicate di Agostino », dans : Textsorten und Textkritik. Tagungsbeiträge, Wien 2002, p. 125-140.
F. Gori, « L’edizione critica delle Enarrationes in Psalmos 101-150 di Agostino », Augustinianum, 55 (2015), p. 605-617.
Signature : Notice rédigée par Lucia Castaldi (novembre 2021) dans le cadre du projet LEGETIMAM financé par Sorbonne Université.