L'atelier de conservation-restauration de la BIS

L’actuel atelier de conservation-restauration de la BIS est l’héritier de l’atelier de reliure créé à la bibliothèque de la Sorbonne au début des années 1950. A partir des années 1970, l’activité de conservation-restauration a commencé à se développer au sein de ce dernier jusqu’à pleinement s’y substituer aujourd’hui. Actuellement doté d’une équipe de trois restauratrices spécialisées en livres et arts graphiques et d’une cheffe d’atelier et rattaché au Département des Manuscrits et Livres anciens, l’atelier de conservation-restauration de la BIS traite exclusivement les collections patrimoniales de la bibliothèque. Il pratique sur ces collections des interventions de conservation préventive (action indirecte sur le bien culturel), de conservation curative ou de restauration (action directe sur le bien culturel), documentées, répondant aujourd’hui aux définitions et préconisations exposées dans le code de déontologie de la Confédération européenne des organisations de conservateurs-restaurateurs (ECCO).

Equipements de l'atelier conservation-restauration de la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne ; au 1er plan, grand plan de travail avec documents posés à plat dessus ; au second plan, presse, bac de lavage, claies de séchage

Atelier de conservation-restauration de la BIS.

 

Fiche de traitement du MS 19.

Dans le cadre du projet LEGETIMAM, chaque manuscrit nécessitant des interventions de conservation avant numérisation a fait au préalable l’objet d’une description fondée sur l’identification des techniques et des matériaux ayant concouru à la fabrication de l’objet. Des prises de vues avant intervention ainsi qu’un constat d’état ont été réalisés à la suite. Ceux-ci servent à documenter l’état de conservation de chaque manuscrit en listant les altérations et en renseignant sur leurs causes et leurs éventuelles conséquences à court et moyen termes. Cette phase de diagnostic-pronostic des altérations permet d’établir le degré d’urgence des interventions et sert de base de discussion lors de la proposition de traitements. Elle suppose de solides connaissances des propriétés physico-chimiques des matériaux constituant les livres.

Chaque interlocuteur (restauratrices, responsables des collections) apporte alors son expertise pour mettre au point la proposition la plus adaptée aux objets traités mais également au contexte du projet (temps disponible, exigences de visibilité), les interventions se limitant le plus souvent à stopper et stabiliser les dégradations présentes sur le document tout en garantissant la préservation des éléments anciens. Un protocole de traitement est ensuite déterminé par les restauratrices pour atteindre les objectifs fixés.

 

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’atelier de conservation-restauration de la BIS :

Isabelle Diry-Löns avec la collaboration de Sylvie Meslet-Struyve, "À la BIS, dans les coulisses du patrimoine écrit : de l'atelier de reliure à l'atelier de conservation-restauration", dans : Laurence Bobis et Boris Noguès (dir.), La bibliothèque de la Sorbonne, 250 ans d’histoire au cœur de l’université, Éditions de la Sorbonne, 2021 (Collection « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles », n° 87), p. 243-256.

Banc de photographie, fond gris, un manuscrit médiéval posé ouvert disposé au centre du support , éclairages sur pied latéraux, à gauche et à droite.

Prise de vue photographique avant intervention.